samedi 26 octobre 2013

"Citer un témoignage pour démolir"

Depuis quelques jours déjà. je tente d'attirer l'attention sur la manière intéressée et racoleuse dont sont rapportées les dires de certains témoins de la Commission d'enquête (dite Charbonneau). Le titre de l'article en question, qui m'a fait réagir est "Le président de la CCQ à genoux devant Dupuis". Un article de Vincent Larouche de La Presse. Dans le cadre actuel des événements, un tel titre laisse supposé bien des choses. En y ajoutant une photographie de Jocelyn Dupuis occupant autant de place que le texte porte peu à équivoque. La réponse à mon envoi voulant qu'un tel titre et qu'une partie de l'article porte à caution, m'a valu la réponse à l'effet que l'article ne faisait que rapporter un témoignage sous serment. Voyons voir si la théorie tient la route.

En premier lieu, monsieur Ménard est loin d'être un ami. C'est une personne avec qui, à l'époque ou il occupait le poste de président directeur général de la CCQ, j'entretenais de profonds différends sur les politiques devant gouverner l'industrie. Je n'ai pas à prendre partie pour lui personnellement.

Cependant, André Ménard est un homme de courte taille. C'est physique... on ne peut lui en vouloir pour ça. Or quand il faisait le tour des tables lors de manifestations sociales, il avait l'habitude de se mettre en petit bonhomme, se plier sur ces genoux, enfin employer l'expression que vous voulez. On en tire ici la conclusion qu'il "est à genoux devant Jocelyn Dupuis". Ceux qui ne connaissent pas la force du message contenu dans un titre d'un article de presse peuvent arrêter ici de lire le reste du texte.

Encore une fois le titre de l'article est "Le président de la CCQ à genoux devant Dupuis" pourquoi ne pas titrer plutôt "devant Paul Sauvé"? Tout simplement parce que le punch serait moindre. C'est pourquoi, un titre respectable aurait du préciser que Ménard s'est penché pour s'entretenir avec Sauvé et Dupuis. Mais dans un tel cas, il n'y a plus de nouvelle et là ça va mal pour l'auteur.

Si j'ai référé Vincent Larouche, que je considère comme un journaliste de talent, au livre "Syndicalistes ou voyous ?",  ce n'est pas pour le narguer, mais parce que les événements rapportés par Paul Sauvé sont largement étudiés et analysés. Le travail repose sur des sources de premières mains. Et on oubli toujours de faire remarquer que c'est Paul Sauvé qui a présenté Ouimet à Jocelyn Dupuis. C'est Sauvé qui a voulu solliciter le Fonds de solidarité. Tous les faits relatifs visant Paul Sauvé sont clairement énoncés. Pourquoi les ignorer? Pourquoi ne pas revenir sur ces déclarations devant la Commission fédérale?

Titrer un article de la sorte n'aide en rien l'image d'un journalisme indépendant et éclairé. André Ménard, tout comme les autres personnes nommées à la Commission, ne doivent pas être pénalisées pour des gestes qu'ils n'ont pas commis.

Enfin, en terminant pour ceux qui m'interrogent souvent à ce sujet: La réponse est "Non", je n'ai pas reçu d'avis que je témoignerai devant la Commission. Madame Charbonneau a tout simplement procédé au v..., excusez... à la "saisie" de notre livre. Je ne suis en rien un témoin intéressant pour la Commission.




samedi 21 septembre 2013

Syndicalistes ou voyous ? - Les réflexions explosives de deux anciens directeurs de la 

FTQ-Construction, Jocelyn Dupuis et Richard Goyette

MONTRÉAL, le 21 sept. 2013 /CNW Telbec/ - Est-il vrai qu'au Québec, le travail fait chaque année deux fois plus de victimes que tous les meurtriers réunis? Qu'est-il advenu des milliards de dollars recueillis à même les contributions des travailleurs et disparus de la caisse de l'assurance-emploi?
Il faudrait avoir vécu sur une île déserte pendant plusieurs mois, sans aucune communication avec le monde extérieur, pour ne pas avoir entendu parler des luttes et des scandales entourant la FTQ-Construction et ses dirigeants. Jocelyn Dupuis et Richard Goyette, deux syndicalistes dont la personnalité et le parcours professionnel suscitent la controverse, offrent aux Québécois un témoignage cinglant sur l'univers syndical. Syndicalistes ou voyous ? éclaire sous un jour nouveau des faits que l'on croyait bien connaître.
Richard Goyette a quitté la direction de la FTQ-Construction le 21 mai 2010. Il a succédé à Jocelyn Dupuis qui a occupé ce poste pendant 11 ans. Leurs réflexions ébranlent, enflamment, passionnent. Luttes pour l'amélioration des conditions de travail, conflits avec des politiciens pas toujours très nets, relations douteuses, lynchage et allégations de fraude… Dans Syndicalistes ou voyous ?, tout est évoqué.
Les auteurs profitent de l'occasion pour faire connaître leur point de vue, bien sûr profondément engagé, sur les grands enjeux qui ont marqué l'univers de la construction.
«Jocelyn et moi avons mené d'importants dossiers, livré des luttes au profit de ceux que nous représentions, fait reculer les gouvernements qui s'attaquaient aux démunis, mis en place des structures d'entraide. La face cachée de nos activités est la moins sombre, contrairement à la croyance. Au fond, l'envers peut aussi être l'endroit, tout dépend du point de vue.»
Richard Goyette
Syndicalistes ou voyous ? sera disponible en librairie dès le 23 septembre 2013
256 pages | 24,95 $
SOURCE LES EDITIONS DE L'HOMME