samedi 26 octobre 2013

"Citer un témoignage pour démolir"

Depuis quelques jours déjà. je tente d'attirer l'attention sur la manière intéressée et racoleuse dont sont rapportées les dires de certains témoins de la Commission d'enquête (dite Charbonneau). Le titre de l'article en question, qui m'a fait réagir est "Le président de la CCQ à genoux devant Dupuis". Un article de Vincent Larouche de La Presse. Dans le cadre actuel des événements, un tel titre laisse supposé bien des choses. En y ajoutant une photographie de Jocelyn Dupuis occupant autant de place que le texte porte peu à équivoque. La réponse à mon envoi voulant qu'un tel titre et qu'une partie de l'article porte à caution, m'a valu la réponse à l'effet que l'article ne faisait que rapporter un témoignage sous serment. Voyons voir si la théorie tient la route.

En premier lieu, monsieur Ménard est loin d'être un ami. C'est une personne avec qui, à l'époque ou il occupait le poste de président directeur général de la CCQ, j'entretenais de profonds différends sur les politiques devant gouverner l'industrie. Je n'ai pas à prendre partie pour lui personnellement.

Cependant, André Ménard est un homme de courte taille. C'est physique... on ne peut lui en vouloir pour ça. Or quand il faisait le tour des tables lors de manifestations sociales, il avait l'habitude de se mettre en petit bonhomme, se plier sur ces genoux, enfin employer l'expression que vous voulez. On en tire ici la conclusion qu'il "est à genoux devant Jocelyn Dupuis". Ceux qui ne connaissent pas la force du message contenu dans un titre d'un article de presse peuvent arrêter ici de lire le reste du texte.

Encore une fois le titre de l'article est "Le président de la CCQ à genoux devant Dupuis" pourquoi ne pas titrer plutôt "devant Paul Sauvé"? Tout simplement parce que le punch serait moindre. C'est pourquoi, un titre respectable aurait du préciser que Ménard s'est penché pour s'entretenir avec Sauvé et Dupuis. Mais dans un tel cas, il n'y a plus de nouvelle et là ça va mal pour l'auteur.

Si j'ai référé Vincent Larouche, que je considère comme un journaliste de talent, au livre "Syndicalistes ou voyous ?",  ce n'est pas pour le narguer, mais parce que les événements rapportés par Paul Sauvé sont largement étudiés et analysés. Le travail repose sur des sources de premières mains. Et on oubli toujours de faire remarquer que c'est Paul Sauvé qui a présenté Ouimet à Jocelyn Dupuis. C'est Sauvé qui a voulu solliciter le Fonds de solidarité. Tous les faits relatifs visant Paul Sauvé sont clairement énoncés. Pourquoi les ignorer? Pourquoi ne pas revenir sur ces déclarations devant la Commission fédérale?

Titrer un article de la sorte n'aide en rien l'image d'un journalisme indépendant et éclairé. André Ménard, tout comme les autres personnes nommées à la Commission, ne doivent pas être pénalisées pour des gestes qu'ils n'ont pas commis.

Enfin, en terminant pour ceux qui m'interrogent souvent à ce sujet: La réponse est "Non", je n'ai pas reçu d'avis que je témoignerai devant la Commission. Madame Charbonneau a tout simplement procédé au v..., excusez... à la "saisie" de notre livre. Je ne suis en rien un témoin intéressant pour la Commission.




samedi 21 septembre 2013

Syndicalistes ou voyous ? - Les réflexions explosives de deux anciens directeurs de la 

FTQ-Construction, Jocelyn Dupuis et Richard Goyette

MONTRÉAL, le 21 sept. 2013 /CNW Telbec/ - Est-il vrai qu'au Québec, le travail fait chaque année deux fois plus de victimes que tous les meurtriers réunis? Qu'est-il advenu des milliards de dollars recueillis à même les contributions des travailleurs et disparus de la caisse de l'assurance-emploi?
Il faudrait avoir vécu sur une île déserte pendant plusieurs mois, sans aucune communication avec le monde extérieur, pour ne pas avoir entendu parler des luttes et des scandales entourant la FTQ-Construction et ses dirigeants. Jocelyn Dupuis et Richard Goyette, deux syndicalistes dont la personnalité et le parcours professionnel suscitent la controverse, offrent aux Québécois un témoignage cinglant sur l'univers syndical. Syndicalistes ou voyous ? éclaire sous un jour nouveau des faits que l'on croyait bien connaître.
Richard Goyette a quitté la direction de la FTQ-Construction le 21 mai 2010. Il a succédé à Jocelyn Dupuis qui a occupé ce poste pendant 11 ans. Leurs réflexions ébranlent, enflamment, passionnent. Luttes pour l'amélioration des conditions de travail, conflits avec des politiciens pas toujours très nets, relations douteuses, lynchage et allégations de fraude… Dans Syndicalistes ou voyous ?, tout est évoqué.
Les auteurs profitent de l'occasion pour faire connaître leur point de vue, bien sûr profondément engagé, sur les grands enjeux qui ont marqué l'univers de la construction.
«Jocelyn et moi avons mené d'importants dossiers, livré des luttes au profit de ceux que nous représentions, fait reculer les gouvernements qui s'attaquaient aux démunis, mis en place des structures d'entraide. La face cachée de nos activités est la moins sombre, contrairement à la croyance. Au fond, l'envers peut aussi être l'endroit, tout dépend du point de vue.»
Richard Goyette
Syndicalistes ou voyous ? sera disponible en librairie dès le 23 septembre 2013
256 pages | 24,95 $
SOURCE LES EDITIONS DE L'HOMME

mardi 23 octobre 2012

Diane Lemieux à «  Salut Bonjour  »  : ou ne pas savoir ce dont on parle

Scrap de chantier ou propos de Diane Lemieux?

En entrevue à l'émission Salut Bonjour, transmise le 22 octobre 2012 sur le réseau TVA nous avons eu le loisir d'entendre la présidente-directrice générale de la Commission de la construction du Québec (CCQ) venir nous entretenir, encore une fois, de ce que, d'une part, elle ne connaît pas et d'autre part, ce dont elle est directement responsable à titre d'ex-ministre du Travail, puisqu'elle a agit, ou plutôt «  non agit  » à l'époque.

Je ferai rapidement un survol des inepties, de sottises et autres billevesées qu'entretient madame Lemieux, sans parler des ragots et rumeurs qu'elle nourrit à l'endroit d'une industrie qu'elle semble haïr au quotidien.

Première ineptie  :

« Avez-vous déjà vu un jeune noir sur un chantier de construction? » Diane Lemieux 

Wow! Faut le dire... bin oui madame, il y a des noirs sur les chantiers de construction, à ce point que dès les années 80 le syndicat des chaudronniers avait un comité de noirs jamaïcain. Aujourd'hui, plusieurs noirs entrent dans la construction, mais cela ne veut pas dire que l'on ne doit pas en faire plus. Cependant, le genre de propos tenu par madame Lemieux ne peut que les décourager de joindre l'industrie. À propos du jeune noir inexistant sur les chantiers, je me permets de souligner que la FTQ-Construction embauchait en 2008 un jeune noir à titre de représentant syndical  : Emmanuel Lacoste. J'ai la fierté d'avoir parrainé et mis en nomination monsieur Lacoste lors de l'édition 2009 du Gala Soba, gala mettant en valeur la «  culture noire  » au Québec. Le Gala Soba décernait à monsieur Lacoste un prix d’excellence en raison de son implication et reconnaissait son engagement social dans l'industrie de la construction. Plus spécifiquement, le gala soulignait qu'il devenait le premier représentant syndical noir de l'industrie de la construction. En 2009, le récipiendaire signait le livre d'Or de la ville de Montréal. Emmanuel agit à titre de représentant en santé et de sécurité du travail sur les chantiers de construction de grande importance.

Pour une personne qui devait devenir chef de cabinet du maire de Montréal à la fin de 2009 et qui a occupé le poste de ministre de la Culture... on ne fait pas mieux... Non? Ignorance ou mépris, allez savoir.


Autre ineptie  : au sujet l'accès aux femmes dans l'industrie de la construction, Diane Lemieux parle d'un «programme».

Il n'y a pas de programme véritable pour l'intégration des femmes dans l'industrie et il n'y en aura pas tant que les travailleurs et les travailleuses ne bénéficieront pas d'un régime de sécurité d'emploi. Diane Lemieux, qui a été ministre du Travail, ne peut pas, ne pas savoir que seul un véritable régime de sécurité d'emploi mettra un terme à l'arbitraire qui sévit sur les chantiers de construction. Cet arbitraire n'existe pas uniquement pour les femmes, mais pour tout employé qui dit «  non  » lorsque vient le temps de faire respecter les règles de santé et de sécurité du travail, faire déclarer la totalités de ses heures travaillées, faire payer ses heures supplémentaires, ses frais de transport ou autre. On se ment en croyant que de simples mesures législatives, règlementaires ou administratives viendront à bout de la discrimination.

Quant a éveiller l'hostilité entre les hommes et des femmes, eu égard aux qualités personnelles permettant d'effectuer le travail sur les chantiers, bravo belle réussite! S'il fallait qu'un homme tienne les mêmes propos, imaginez un peu l'effet. Madame Lemieux, catégorise les femmes ou les hommes d'après le propos des employeurs... est-ce possible? Sur le fond, le débat a eu lieu depuis un certain temps et tenter de catégoriser un groupe par rapport à l'autre voila la pire formule pour permettre un réel accès à l'emploi aux femmes. Avec une telle théorie, on retourne aux tests d'aptitudes propre à un sexe ou à l'autre et l'on recrée les ghettos d'emploi. Faudra-t-il bientôt refaire, à la PDG de la CCQ, ce qui fut fait au premier ministre Harper et lui faire parvenir un livre chaque semaine afin de l'éduquer et la mettre à niveau? Devrait-on commencer avec cette description célèbre du garçon de café visant à caractériser ce qu'est la mauvaise foi  : c'est le rôle, Madame, uniquement le rôle. On revient plus de 70 ans en arrière... «  in-croy-a-ble  ».


«Nous avons besoin de 15 000 nouveaux travailleurs chaque année.» Diane Lemieux

Faux... archi faux... La réalité c'est que l'on consomme la main-d'oeuvre. S'il est vrai que les femmes quittent l'industrie en raison de harcèlement, il faudrait voir aussi ce qui se passe dans les autres milieux de travail. Dans les faits, le problème dans l'industrie de la construction ce n'est pas la capacité de celle-ci de recevoir les nouveaux arrivants, mais bien de conserver ceux qui y sont déjà. Ainsi, sur les milliers de travailleurs et de travailleuses qui entreront dans l'industrie de la construction en 2012, dans 5 ans 47% de ceux-ci auront quitté.

Et pourquoi quittent-ils l’industrie, Madame Lemieux? Principalement en raison du régime de relation du travail déficient qui ne leur offre pas de sécurité d'emploi et les lacunes en matière de santé et de sécurité du travail.

Pourtant, Diane Lemieux aurait eu tout de loisir d'agir au moment ou elle était ministre du Travail. Pourtant...

Durant la période où elle était ministre du Travail, à la culture ou plus généralement au cabinet, le régime de santé et de sécurité du travail a été modifié à 14 reprises... et jamais afin de mettre un terme aux décès et aux lésions à survenir en raison du travail. Dans la construction on compte entre 40 et 50 décès par années au Québec et entre 200 et 250 dans l'ensemble des secteurs d'activité économique. Si l'on faisait comme les policiers ou les pompiers et l'on tenait des funérailles civiques pour chaque mort à survenir en raison du travail, faites le calcul  : Il y aurait des funérailles civiques chaque jour ouvrable.

Résumé  : pour garder la main-d'oeuvre vivante en santé et sur les chantiers... femmes ou hommes inclus... il faut un vrai régime de santé et de sécurité du travail et un régime de sécurité d'emploi.


Il faut mettre un terme «les choses se règlent à coup de 2X4» Diane Lemieux

Encore une fois on se vautre dans le folklore et la niaiserie. Avec 160 000 travailleurs et 30 000 employeurs, si les problèmes se réglaient à coup de 2X4 sur les chantiers, les urgences, les CLSC et le reste du réseau de la santé ne pourraient fournir. Il faut être grossier, démagogue pour tenir de tel radotage à propos d'une industrie qui fait vivre la Commission de la construction du Québec. D'ailleurs, permettez-moi de rappeler à l'ex-ministre du Travail et actuelle PDG d'un organisme péri-public que c'est le gouvernement du Québec, qui comme employeurs, remporte la palme pour les réclamations à la CSST en raison de harcèlement... et ça, c’est le «  Monde  » de madame Lemieux, pas celui de la construction. L'industrie de la construction ne comte que pour 8/10 de 1% de réclamation. Et ça se permet de faire la leçon au vrai monde... pitoyable!

Et pour finir...

Je laisse les autres commentaires faits par madame Lemieux quant à «  l'industrie fermée  » qui dans annuellement ingurgite 10% de nouvelle main-d'oeuvre. Est-ce le titre qui permet de dire n'importe quoi ou le silence complice? Pour ma part, j'encourage plutôt tout intéressé à mieux s'informer sur le climat de travail qui prévaut au sein de la CCQ ou madame Lemieux agit à titre de PDG. Faut-il rappeler que sous sa gouvernance son personnel s'est mis en grève, la CCQ a décrété un lock-out, diminuer de façon significative le fonds de retraite de ses employées et employées fait l'objet de plaintes pour négociation de mauvaise foi, fait l'objet de décisions de la Commission des relations du travail à l'effet que la CCQ avait utilisé des briseurs de grève.

Mais la meilleure, c'est le jour où elle encourageait publiquement les employeurs à passer outre à la Loi et la réglementation en embauchant des personnes non détentrices d'un certificat de compétence. Et elle nous parle de «vautour»... quel bel exemple!

lundi 9 juillet 2012

Vote d'allégeance syndical dans l'industrie de la construction : la défaite de Lise Thériault

Après les "pelleteux" de nuages voici les "balayeux" de nuages

Nettoyer les syndicats ou l'Assemblée nationale?

Celle qui devait nettoyer l'industrie de la construction, mais qui voit plutôt « se nettoyer » les membres de sa classe politique, obligés de démissionner en raison des scandales successifs, en prend pour son rhume. Lise Thériault qui a tout mis en œuvre afin de diminuer la représentativité de la FTQ-Construction aura permis, par ses agissements, de mettre à jour son incapacité à gérer le monde du travail et en prime, la FTQ-Construction a augmenté son score de 1%. Thériault, par divers moyens, croyait faire s'écouler le vote des travailleurs de la construction en faveur de la FTQ-Construction: elle a complètement raté son coup. Incompétence, manque d'expérience, prétention, sourde aux réalités de l'industrie?  Charest ne pouvait choisir plus mauvaise ministre... l'a-t-il fait volontairement... la question se pose. De toute manière, les 70 000 travailleurs membres de la FTQ-Construction n'ont pas été dupes de toute une stratégie de manipulation politique facilement démontrable.

Mensonges, exagérations et magouilles

On se souviendra que lors de la commission parlementaire la ministre du Travail avait dénoncé des pratiques faussement imputées à la FTQ-Construction, dont notamment, la violence faite aux femmes. À peine le temps de vérifier les allégations de la ministre et l'on apprend que c'est un employeur qui avait frappé une femme et non un travailleur de la FTQ, quant à l'évacuation en ambulance de deux femmes œuvrant sur le chantier de la Romaine, il s'agit d'un événement forgé de toute pièce afin d'attaquer la réputation de la FTQ-Construction. Presque au même moment, en conférence de presse, des femmes sont venues affirmer qu'au contraire la FTQ-Construction leur venait en aide afin d'avoir accès aux chantiers de construction, puisque les mesures gouvernementales se révélaient inefficaces. Doit-on comprendre que la ministre Thériault mentait ou qu'elle était mal informée? Ce qui est évident, c’est qu'elle n'a jamais démenti ses propos, ne s'est jamais excusée d'avoir induit, l'Assemblée nationale et les citoyens, en erreur et d'avoir tenue des propos mensongers à l’endroit d’une association syndicale.

Afin d'avantager l'Ontario; Thériault détruit la formation professionnelle?

Dans un second temps, Thériault transfère 190 millions de dollars du Fonds de formation et du Plan de formation à la CCQ. On ne semble pas se rendre compte de la portée de ce geste irresponsable de la ministre. Le Fonds et le Plan ont été créés afin de permettre aux travailleurs et aux employeurs de l’industrie de la construction d'obtenir, tout au long de l'année, de la formation professionnelle de « top » niveau si un besoin se fait sentir, on n'a pas a attendre le prochain cours « qui se donnera... attendez un peu... je consulte le bottin de formation... dans 6 mois peut-être ». Au contraire, la formation s'organise immédiatement... le support à l'industrie ne peut se permettre de remettre à plus tard ce qui doit se faire aujourd'hui. Ce type de formation fait l'envie de tous les observateurs, autant sur le plan national qu'international et fait de notre main-d’œuvre l'une des plus compétentes au monde. Nivelons par le bas se dit sans doute la ministre et détruisons la formation professionnelle!

Et les 190 millions de dollars, elle les possédait en propre... un héritage peut-être? Une commandite... un souper? Thériault avait fait des petites économies? Mais non, elle a exproprié le Fonds et le Plan et a remis ces sommes à Madame Lemieux. 190 millions de dollars négociés dans le cadre d'une convention collective, 190 millions de $ qui ne lui appartiennent d’aucune façon et dont elle dispose selon ses caprices. Disparues, envolés l'argent, paralysé dans une administration incapable de réagir dans l'urgence parce que ce n'est pas son rôle. Le rôle de la CCQ en est un de gestion des orientations de la formation professionnelle et la planification de cours sur un échéancier à moyen ou long terme, pas pour du quotidien. Encore une fois, Thériault s'attaque à la productivité de l'industrie. Quel est son but? Le Québec exporte sa main-d’œuvre dans les autres provinces canadiennes et à travers de monde en raison de son extraordinaire compétence, en détruisant notre régime de formation professionnelle, on se rend vulnérable et on abolit des emplois. Pourquoi? Parce que ce qui souvent nous permet d'attirer de gros investisseurs tient dans la capacité de la main-d’œuvre du Québec d'exécuter les travaux mieux et plus rapidement qu’ailleurs dans le monde en raison sa compétence.

Nettoyer l'industrie... en gardant ses petits amis

Celle qui doit nettoyer l’industrie dépose aussi le projet de loi 35 portant le titre pompeux de : Loi visant à prévenir, combattre et sanctionner certaines pratiques frauduleuses dans l'industrie de la construction et apportant d'autres modifications à la Loi sur le bâtiment. La Loi est tellement bien fignolée qu'elle ne sert à rien, se révèle une vraie passoire et permet aux employeurs délinquants de persister dans leurs pratiques déloyales comme avant. Il est vrai que cette loi s'adressait aux employeurs. Il ne faut pas limiter la liberté de commerce... et avec qui les commercent les employeurs?

Dans les faits, il faudrait dire avec qui certains employeurs commercent, car à ce jours, l'industrie compte environ 30 000 employeurs. Dans l'immense majorité des cas, employeurs, travailleurs, associations syndicales ou d'employeurs entretiennent des relations de travail qui devrait faire l'envie de bon nombre de secteur d'activité économique. Si l'on prend en considération le nombre de salariés (165 000) et le nombre d'employeurs en y ajoutant tout le personnel nécessaire à faire rouler le secteur, il y a de quoi s'étonner sur le peu de difficultés que rencontre l'industrie.

Oublie-t-on volontairement d'indiquer que les bureaux d'ingénieur-conseil, de planificateurs de travaux et autres firmes mis en accusations ne font pas partie de l'industrie de la construction au sens de la Loi sur les relations du travail et que les syndicats n'ont pas de réelles relations avec elles?


Un bilan s'impose

Triste bilan que tout cela... mais l'équipe libérale est sauf au moins sur un point: aucune menace ne pèse sur elle en ce qui a trait à l'exode des cerveaux.

vendredi 6 juillet 2012

Incitation à la fraude et désobéissance civile  : L'honorable Robert Dutil va-t-il agir contre Diane Lemieux?


La grenouille qui se voulait plus grosse que le boeuf
Nous savions que notre actuelle ministre du Travail, Lise Thériault, était totalement incompétente: elle s'est plu à nous en faire la démonstration, laissons-lui-en le crédit. Nous savions de plus qu'elle avait, consciemment ou non, induit en erreur l'Assemblée nationale du Québec afin d'en arriver à ses fins, ce qui en soit va mal avec le rôle d'une ministre, mais l'est-elle vraiment? En effet, il y a belle lurette que les ministres du Travail nous ont avoué qu'ils n'étaient que l'antichambre du cabinet du premier Ministre, mais passons, il sera toujours temps de revenir sur le sujet, surtout avec la Commission Charbonneau. Mais de rendre l'industrie de la construction inopérante par caprice ou inaptitude a percevoir la réalité, voilà qui se révèle beaucoup plus dramatique.

Diane Lemieux favorise le travail au noir


Nos deux complices du grand nettoyage de l'industrie de la construction, Lise Thériault et Diane Lemieux sont  en train de la paralyser sans rien nettoyer. Elles n'ont toujours pas compris que la Commission de la construction du Québec est un organisme lié aux relations du travail, pas un poste de police. Allo, il y a quelqu'un? Pendant que la ministre du Travail flotte toujours sur la vague que lui ont fait sentir les médias à l'effet qu'elle avait maté l'industrie et qu'elle les a cru (on  ne peut rien contre la vanité) Diane Lemieux, pour sa part, accumule tout ce qu'il est possible de commettre comme erreur en droit du travail. Résumons: elle est un cours de droit de travail en soi, sans blague. Mais voilà que de plus, Diane Lemieux, grande ordonnatrice du nettoyage de l'industrie de la construction, relance sa ministre et ne cesse de contrevenir à la Loi, d'encourager les gens a faire de même, et d'ouvrir tout grand les chantiers aux travail au noir. Faut bien meubler l'été quand il ne se passe rien.Ce duo de femmes de ménage (ne pas croire que l'allusion est sexiste puisque ce sont les médias qui les ont ainsi qualifiés et que leur égo en fut grossit démesurément. Pour ma part je dirais plutôt la grenouille et le bœuf: ça fait plus littéraire) en remette à chaque jour, tant et si bien que l'on ne sait plus très bien ou l'industrie s'en va. Celles qui voulaient «  frapper su dé bandits  » (sic), «frappent plutôt le mur». «Faute de mieux on frappera bien sur les méchants travailleurs et leurs syndicats, par la suite».

Pour évaluer les performances de Diane Lemieux, il faut rappeler dans un premier temps qu'une personne ne peut œuvrer sur un chantier de construction sans être détenteur d'un certificat de compétence. Or, présentement en raison d'une bourde administrative importante, la Commission de la construction du Québec, que Diane Lemieux prétend administrer, se retrouve en grève. N'ayant aucune connaissance du milieu, tout comme la majorité des membres de son «  nouveau  » conseil d'administration, la CCQ n'offre plus de réels services au moment ou l'industrie de la construction en a le plus besoin. 

L'industrie de la construction étant en plein essor, des besoins de mains-d’œuvre se font sentir partout sur l'ensemble du territoire du Québec, mais il est impossible de faire entrer des nouveaux. La CCQ étant en grève, en raison de la politique d'affrontement de Lemieux, les employés ne peuvent émettre les certificats de compétence. Que cela ne tienne, dit en onde la PDG de la CCQ Diane Lemieux; laisser entrer les travailleurs sur les chantiers et la CCQ régularisera la situation après. Ce que nous dit Diane Lemieux c'est de passer outre à la Loi et la réglementation en vigueur et  par la suite on va régulariser la situation des délinquants. Incroyable non? Diane Lemieux se croit au-dessus des lois.


Diane Lemieux se prend pour l'Assemblée nationale et le Conseil des ministres à la fois

Pour agir de la sorte, il est nécessaire que la Loi soit amendée par l'Assemblée nationale du Québec et que le Règlement soit modifié par le Conseil des ministres.

Comment peut-on admettre qu'une simple employée d'état se prenne pour l'État.

Comment expliquer qu'une ex-ministre du Travail, qui a administré les lois du travail, incite les citoyens a désobéir à la Loi?

Comment croire qu'un agent de l'administration, qui a pour mission de faire respecter une Loi en particulier, demande aux citoyens de désobéir à la Loi dont elle a le mandat spécifique d'administrer?

Celle qui se permet de menacer, de vociférer, d’écrire les pires âneries, de prendre des poursuites contre ceux qui ne sont pas d'accord avec elle, qui s'approprie les 190 millions de dollars du Fonds et du Plan de formation, qui braille sur les possibles collusions des autres en oubliant ses possibles collusions et j'en passe se plaît maintenant a orchestrer la délinquance?

Robert Dutil osera-t-il agir contre une personne qui contrecarre les lois du Québec et encourage les citoyens a défier la loi: Bien sûr que non... la Loi au Québec c'est pour le peuple pas pour les "clown". Mes déclaration sur le sujet n'ont jamais été aussi vraies.

Diane Lemieux multiplie les infractions au Code du travail


Mais ce n'est pas tout... voilà qu'a deux reprises la Commission des relations du travail lui signifie qu'elle a agi à l'encontre des dispositions du Code du travail du Québec portant sur les briseurs de grève. Sa première excuse  : L'erreur de bonne foi... Une ex-ministre du Travail qui fait une erreur de bonne foi sur le Code du travail qu'elle avait pour mission de faire appliquer. Vous la croyez celle-là... moi pas. D'autant plus qu'interroger sur le fait qu'elle devait quand même se rendre compte que la Commission des relations de travail l'avait désavouée, elle a répondu «  Il faut avoir la couenne dure  ». J'aimerais, pour ma part, que le législateur m'informe des infractions que je peux commettre et du même coup de faire mention de celle ou j'aurais comme moyens de défense devant le tribunal  le suivant: Vous savez votre honneur j'ai la couenne dure  » et ainsi être acquitté.

Plus encore, au moment même où elle plaidait devant les médias, à la fois, la bonne foi et le niveau métrique de sa couenne, elle préparait le même forfait, de manière à ce que le dépouillement syndical du vote de la construction soit fait notamment par des scabs.

Il est temps de passer aux choses sérieuses. Il est temps de voir que le gouvernement Libéral a déclaré la guerre,,à la FTQ principalement, lorsqu'il a accédé au pouvoir. Il s'est d'abord attaqué au Code du travail, mais la mobilisation avait freiné son «agressivité». Maintenant, il s'attaque à tout ce qui bouge, tout ce qui pense, tout ce qui veut avancer. Grâce à ses pions, dont Lemieux fait partie intégrante, il tente de déstabiliser la société québécoise afin d'obtenir plus tard un vote de peur. Il a tout fait pour que l'année dernière l'industrie de la construction soit en lutte ouverte contre son gouvernement. Dans l'embarras, en raison de la lutte juridique que nous avons alors entrepris, il a tout mis en action pour mettre les étudiants en colère. Sous le vocable de «  Violence  » les Dutil, St-Pierre, Beauchamp, Charest, Ducon et les autres ont tenté  de faire peur à la population.


Nous devons agir

Pour notre part, nous avons une importante mission à remplir, nous devons affirmer que dans cette société où nous naviguons au quotidien, nous n'avons pas peur. Nous ne craignons pas les étudiants qui sont nos fils, nos filles, nos frères, nos sœurs, nos amis et j'en passe. Nous n'avons pas peur des travailleurs et des travailleuses que nous côtoyons  au quotidien. Nous n'avons pas peur de notre milieu communautaire qui vient en aide à nos concitoyens jour après jour. Nous n'avons pas peur de nos syndicats qui sont en luttes pour améliorer les conditions de vie, non seulement de leurs membres, mais de la  société en général. Nous n'avons peur de rien... sinon de nous et de nous impliquer. Nous sommes les seuls a pouvoir mettre fin à cette gouvernance d'incompétent, d’égoïste et qui ne sert que l'intérêt de ceux qui possède déjà. Ne blâmons pas les autres... Agissons!

vendredi 29 juin 2012

Diane Lemieux crache en l'air et le reste suit: «SPLASH »


À quelques reprises déjà madame Diane Lemieux, PDG de la Commission de la construction du Québec, s'est permis de tenir des propos tendancieux et teintés de mauvaise foi, diront certains. Pour notre part, nous nous bornerons de les qualifier d'incendiaires et de non fondés. Notre interprétation tient-elle la route? Voyons plus avant. Première observation, Madame Lemieux connaît-elle les règles applicables quant au "devoir de réserve". Au moment ou elle occupe le poste de PDG de la Commission de la construction du Québec, poste secondaire nous en conviendrons en raison de la structure de l'appareil, elle se permet quand même d'accuser, de menacer, de vociférer sans qu'aucun élément objectif vienne à l'appui de ses déclarations. Est-ce une question d’entendement, ne peut-elle concevoir que c'est elle qui est sous la gouverne d'un conseil d'administration et non le contraire? Une question d'égo? Laissons la reine à Ottawa, quand même... ici nous vivons en démocratie.

Ne fait-elle pas, non plus, la distinction entre les employés de la Commission et les parties composant l'industrie de la construction qui à même leur salaire ou leur profit fait vivre la Commission? Et pour preuve: elle menace certains membres du conseil d'administration, pendant que les employés sont dans la rue. Elle est rabrouée par la CRT, elle se retrouve avec une plainte pour négociation de mauvaise foi, le travail au noir foisonne, l'industrie est en pénurie de main-d'oeuvre: ne s'agit-il pas d'un manque évident de savoir-vivre et d'intelligence politique?


Elle veut contrôler le conseil d'administration

Insatisfaite du fait que des membres du conseil d'administration n'ont pas voté dans le sens ou elle le désirait, lors d'une séance du conseil, Diane Lemieux tente une manœuvre d'intimidation. Comment peut-on accepter qu'une personne au service du public et sous la gouverne d'un conseil d'administration, dont les membres sont nommés selon les termes de la Loi, puisse exiger de la part de ce conseil d'obtenir le vote selon ses caprices? Elle prétend alors que certains membres du conseil d'administration sont en conflit d'intérêts. Pourtant, on pourrait soulever exactement l'argument contraire. En effet, des allégations des plus sérieuses circulent voulant que Diane Lemieux ait participé au comité de sélection et ait passé en entrevue, certains membres de «son» conseil d’administration avant que la ministre du Travail, Lise Thériault, ne procède à leur nomination. Les règles applicables en matière de délibérations démocratiques sont plutôt à l'effet contraire, sinon, en l'espèce, on comprend que Diane Lemieux désire, ni plus ni moins, que faire main basse sur le délibéré de «son» conseil, ce qui est inadmissible. Mais plus encore, cela démontrerait la faiblesse de caractère de la PDG de la Commission, afin de mener «sa machine» sans en référer aux payeurs, aux bailleurs de fonds, à ceux qui vivent de l'industrie et la font vivre. La «lionne» (ridicule les totems, non?) ne serait plus alors qu'une taupe... du ministère du Travail. De même, de récentes déclarations provenant de différentes associations syndicales et patronales nous confirment que la ministre du Travail a refusé de nommer des personnes d'expérience au conseil d'administration, remettant la CCQ entre les mains de bon nombre d'administrateurs qui n'ont pas les connaissances requises pour assumer adéquatement leur rôle.


Des déclarations outrancières

C'est pourquoi, quand on lui résiste, madame Lemieux y va de déclarations outrancières, nous permettant de constater son inaptitude à défendre les intérêts de la plus importante industrie au Québec. À titre d'exemple, à la suite d'un différend survenu au conseil d'administration, Madame Lemieux se permettait de faire parvenir un courriel au directeur général de la FTQ-Construction, Yves Ouellet contenant le texte suivant :

« À défaut de vous discipliner et d’arriver au 21e siècle, je vais débusquer et démasquer tous vos maudits conflits d’intérêts »,. 
Et plus loin:

« Je vais ouvrir des débats pas mal plus grands que tu ne le crois. Et je crois itou que ces débats pas mal plus grands vont atterrir dans ta et votre cour. La mienne est clean (sic). Pas la vôtre »,


Diane Lemieux doit témoigner à la Commission Charbonneau

Voilà qui est intéressant et voilà aussi pourquoi nous demandions que Madame Diane Lemieux soit assignée comme témoin lors de la reprise des auditions de la Commission Charbonneau. Les déclarations qu'elle se permet démontrent qu'elle perd le cap, car, même si ce message fut adressé par un courriel, plutôt que sur une lettre portant l'entête de la CCQ, cela ne l’autorise pas pour autant à dire des âneries. En contrepartie, elle doit s’exprimer, dénoncer, révéler, enfin dire ce qu'elle sait. En bref, elle doit désormais parler. Mais le plus savoureux, c'est que le directeur général de la FTQ-Construction l'a invité à le faire, à causer, à bavasser, à livrer, à dire, à se manifester vocalement. Mais Diane Lemieux s'est murée depuis dans un profond silence... Pourquoi? Curieux non? Tout simplement parce qu'elle n'a rien à dire. Elle est en manque de se créer une respectabilité et une crédibilité qui lui font désormais défaut.


Pendant ce temps à la ville de Montréal

Pour notre part, nous osons croire que madame Lemieux ira témoigner devant la Commission, c’est impératif. À ce moment, il faudra bien qu'elle réponde à de nombreuses questions. Tient, une me vient en tête: dans le débat qui persiste depuis quelques années et qui a refait surface ces jours-ci, en raison d'un différend opposant le Maire Tremblay et Monsieur Jacques Duchesneau, ne serait-il pas intéressant d'entendre l'ex-chef de cabinet du maire de Montréal, Diane Lemieux, nous entretenir de certains faits? N'y a-t-il pas des dossiers d'intérêts publics sur lesquels elle pourrait nous éclairer? N'a-t-elle pas occupé un poste névralgique durant des années troubles? N'est-il pas étonnant que Diane Lemieux se permette de tenir des propos aussi tendancieux au sortir de son poste à l'administration d'une ville ébranlée par des scandales et des allusions de "collusion", ce dernier mot en étant un qu’elle affectionne particulièrement? Pourquoi agit-elle de la sorte en ce moment, pour faire oublier son passé? À-t-elle un passé?


Question finale

En résumé la question se pose de manière suivante: plutôt que de nous entretenir de conflits d'intérêts inexistants et de proférer d'inutiles menaces, pourquoi sommée de s'expliquer préfère-t-elle le mutisme, l'aphasie, la sourdine? Qu'elle vienne donc nous entretenir de ce qu’elle sait sur les conflits d’intérêts et par la même occasion sur ce qui se passait à la ville de Montréal au moment ou elle occupait le poste de chef de cabinet du maire Tremblay. Insinuer et s'attaquer à la réputation des autres, voilà ce qui meuble le quotidien des ratés de ce monde. Puisque madame Lemieux ne se considère pas de la sorte, qu'elle «déclame» et nous serons «tout ouï».

À moins bien sûr que...



mardi 26 juin 2012

Diane Lemieux doit témoigner devant la Commission Charbonneau


Diane Lemieux, pdg de la Commission de la construction du Québec, serait-elle en manque de publicité, à la recherche d'une image ou en total délire? La question se pose avec beaucoup d’acuité, surtout en raison de la dernière déclaration qu'elle a fait suite au soutien que différentes sections locales affiliées à la FTQ-Construction ont apporté à l'endroit des grévistes de la CCQ, grévistes qui sont aussi ses employés. En effet, il est de mise dans le monde syndical de venir en aide et de soutenir les luttes menées par d'autres syndicats. La FTQ-Construction et ses syndicats affiliés n'avaient-ils pas soutenu la lutte des journalistes du Journal de Montréal durant leur dernière grève? Pourtant personne n'avait alors soulevé la question sur la collusion, ou l' «extrême problématique» que cela représentait, d'autant plus qu'il s'agissait d'une accréditation de la CSN. Pourquoi alors, à ce moment-ci, nous retrouvons-nous avec une «nouvelle» du genre? Et madame Lemieux de nous parler de collusion! Une ex-ministre du travail qui parle de collusion quand un syndicat vient en aide à des travailleurs en difficultés, syndiqués ou non. «Mais d'où peut-elle bien venir celle-là?» de s'exclamer le reste de la planète. Comment se fait-il qu'elle n'ait aucune culture du monde du travail? La coopération entre les travailleurs et les travailleuses émerge de l'intellect européen à l'orée des années 1815 et 1820 et se concrétise, plus particulièrement au Québec, en 1834. Non, mais vraiment, Diane Lemieux a été ministre de la Culture... Quelle culture? Ne pas connaître l'histoire de son propre pays... l'histoire de ceux qui l'ont construit au quotidien. Politiquement, ce dernier mot est employé ici dans son sens le plus péjoratif qui soit, chercher a rendre "injustifié" un geste purement désintéressé, gratuit, fraternel et tenter de rendre "coupable" ceux qui le posent, c'est du bas de gamme comme commentaire. À croire que ces temps-ci, ministre du Travail ou ex-ministre du Travail, ministre de la Culture ou ex-ministre de la Culture: ils sont tous superposables, peu importe leur provenance politique.

Manipulation de l'opinion

Et non seulement ministre de la Culture, mais Culture et "Communication", dans un tel cas: comment peut-on expliquer qu'elle ne sache pas qu'en certaines circonstances "des mots veulent dirent plus que des mots" et que d'employer le mot «collusion», dans un tel contexte, relève de la démagogie, démontre un manque de tact et de savoir-vivre évident et vient réaffirmer que les 165 000 travailleurs et les 30 000 employeurs qui composent l'industrie de la construction sont des criminels en puissance? … Oh! Elle le sait, alors à quoi joue-t-elle?

Sa mission serait-elle de détruire la CCQ?

Que Diane Lemieux prétende que cet acte soit, selon ses propres termes, «extrêmement problématique» nous force à nous interroger sur la compétence de la pdg à gouverner la Commission de la construction du Québec: un milieu syndiqué dans un monde syndiqué. Mais plus révélateur encore, les informations qui filtrent démontreraient que c’est elle qui est noyée dans une réelle «problématique». Un climat de travail qui ne cesse de s'envenimer depuis son arrivée. Au moment où l'industrie a besoin de la CCQ, celle-ci demeure dans l'impossibilité de dispenser les services nécessaires à son bon fonctionnement: des besoins de main-d'œuvre qui ne sont pas comblés, des finissants des écoles professionnelles qui ne peuvent intégrer leur chantier, l’impossibilité d’émettre des certificats de travail, un taux effarant d’absentéisme et de démission chez son personnel, la démobilisation de ce dernier est à son comble: tel est le triste bilan que l’on nous dresse. Bien sûr, d'avoir déposé 189 nouvelles demandes alors que la négociation touche à sa fin et d'exiger de saborder le fonds de retraite n'a rien pour favoriser l'émergence d'un climat de travail sain. Ne se retrouve-t-elle pas avec une plainte pour négociation de mauvaise foi?  Ce n'est pas courant dans ce milieu... c'est consternant et «extrêmement problématique!»

Volontairement ou non, Diane Lemieux paralyse la lutte contre le travail au noir

Mais pour en revenir à la déclaration douteuse de madame Lemieux sur l' «extrême problématique» que représente la fraternité syndicale, il serait de mise de lui demander, en ces temps où l'on décrie autant «collusion» et de tout le «tralala», pourquoi ne nous instruit-elle pas de noms, de dates et de faits qui la hante? Pourquoi son service d'inspection est-il inopérant? Que doit-on penser de l'attitude de l'ex-ministre du Travail? Pourquoi la CCQ, depuis l'arrivée de madame Lemieux, refuse-t-elle de fournir aux syndicats les informations leur permettant d'identifier les employeurs délinquants et d'agir de manière a faire appliquer les conventions collectives? Pourquoi empêche-t-elle les syndicats d'agir? Et si elle empêche les syndicats d'agir pourquoi le service d'inspection n'a-t-il pas pris la relève? Pourquoi empêche-t-on les syndicats de lutter adéquatement contre le travail au noir, au moment même où le gouvernement du Québec diffuse des publicités à ce sujet? Pourquoi la CCQ s'est-elle mise à poursuivre des travailleurs sans aucun motif valable, au point où le procureur général retire tout simplement les plaintes faute de fondement: chacune d'entre elles "déraisonnable" à leur face même? Pourquoi depuis que la CCQ s'est accaparé les 190 millions de $ du Fonds de formation et du Plan de formation le service de formation professionnelle à la CCQ est-il paralysé ou presque? Et on se permet de faire la leçon aux autres... «Extrêmement problématique, non?» pour reprendre les mots de Diane Lemieux.

Parler ou se taire!

À deux reprises déjà, Diane Lemieux nous sert du «collusion» ou du «conflit d'intérêts» à la sauce «motte fair' peuwr» (sic) ou "m'â aller le diwre" (sic). Il serait temps qu'elle parle, non? Pourquoi ne le fait-elle pas si elle a vraiment des choses à dire? Elle ne semble pas réaliser que l'immense majorité des intervenants de l'industrie n'ont rien à cacher eux... au contraire. En est-il de même pour l'ex-ministre du Travail? Si elle a tant à dire pourquoi ne se place-t-elle pas sur la liste des témoins de la Commission Charbonneau? Elle pourrait alors faire d'intéressantes déclarations, nous révéler ses doutes, nous faire part de ses angoisses.  Et si elle en sait tant et tant, ne serait-il pas tout aussi intéressant de lui demander des éclaircissements sur l'époque où elle occupait le poste de ministre et, ainsi, nous instruire sur sa "gouvernance"? Ne se souvient-elle pas que la Commission de la construction du Québec dépose chaque année  au gouvernement un rapport de gestion et un rapport d'activité? Que faisait-elle de ces rapports à l'époque où elle était ministre... des avions en papier? Plutôt que de crier au loup, d'entretenir des doutes et de se complaire dans la "production" de douteuses déclarations, ne serait-il pas beaucoup plus honnête, de sa part, de parler... ou de se taire? À elle de voir.

Vacuité et fatuité... voilà ce qui gouverne désormais la Commission de la construction du Québec.

samedi 26 mai 2012

L'avenir est à eux, camarade!

 Pacifisme? Je n'ai pas toujours envie de bêler avec les loups (Jean Rostand)

Prétendre que le seul problème qui préoccupe les citoyens du Québec réside dans l'unique question entourant les frais de scolarité ne tient plus. D'ailleurs cette explication a-t-elle déjà tenu? Bien sûr que non. On aura pu croire, un moment, que nous vivions dans un monde clos et qu'ainsi, chaque cas soumit à l'attention du public, se retrouvait dans un compartiment étanche. Pourtant nous savons qu'une telle perception de la réalité sociale est erronée. Bien sûr, le gouvernement a intérêt, de manière a tempérer le climat politique, a présenter des cas d'espèce et de démontrer que l'action gouvernementale se préoccupe singulièrement de chaque question qui lui est soumise. Dans les faits, il en va tout autrement. Notre problème est global.

S'il est vrai que la colère étudiante a servi de révélateur de l'émergence d'une rupture entre le pouvoir et la population du Québec, au printemps 2012, on ne peut ignorer que cette rupture est l'aboutissement d'un grand nombre de révélations portant à caution sur le gouvernement et plus généralement sur le monde politique. Il n'y a pas un seul accroc à la face du politique, il y en a ne multitude qui, en ce printemps, se révèle au grand jour. La simultanéité de ces révélations ne peut que déboucher sur un besoin de changement, mais par n'importe lequel. Il n'y a pas plus dangereux que le changement pour le changement.

Voilà pourquoi, alors que l'on croyait que les citoyens du Québec vivaient, au quotidien, confortablement installé dans l'abrutissement et l'aliénation engendrée par la société de consommation, à la fois étouffante et enivrante, on sonne le rappel. Que nos ministres et députés libéraux favorisent la manifestions « des casseroles » par rapport aux manifestations « de la rue » est aussi des plus révélateurs. Il prétendent naïvement que « les casseroles » sont moins violentes que « la rue », mais fondamentalement, les deux types de manifestations procèdent du même écœurement du monde politique.


La théorie de la rupture générationnelle : un manque évident de vision historique

Bonne nouvelle cependant, l'humanité vient de faire un grand pas en avant: on reconnaît le conflit des générations. De « Totem et tabou » de Freud sur le possible banquet cannibale et la mort du père au de roman médiéval ou Agrain le Brun fustige les jeunes chevaliers de la table Ronde, de Socrate accusé de corrompre la jeunesse à Jim Morisson qui chantait « 5 to 1 » et déclarait : « We Want the World and We Want It Now! » rien n'a changé. Il n'y a pas eu de mutation biologique et le monde est demeuré le même. Mais bon nombre de nos grands penseurs, eux, s'interrogent sur le devenir de la jeunesse et le fait qu'elle soit vivante. « J'me tire à terre! » D'interpréter ce qui de tout temps est le lot de l'affirmation de l'adolescence et le confondre avec les aspirations de la jeunesse, il y a un monde. D'affirmer de plus, que les aspirations de la jeunesse portant sur la liberté d'expression et d'opinion, la liberté d'association, le droit à l'instruction publique gratuite jusqu'au niveau universitaire, des soins de santé gratuits, de la préservation de l'environnement et autre, en quoi, ces aspirations ne sont pas aussi celles d'une grande partie de la population peut importe l'âge. Affirmer le contraire tiendrait d'un manque évident de perspective historique. Ne s'agit-il pas d'une longue liste de revendications qui prévaut depuis des siècles et bon nombre de nos ancêtres ne sont-ils pas morts pour que nous puissions en bénéficier aujourd'hui? Sont-ils mort en vain? Il ne s'agit pas ici d'un discours tenu par nos contemporains, l'ensemble de la pensée, aussi longtemps que l'on puisse retourner en arrière en fait état. Il me paraît toujours étonnant d'entendre nombre de commentateurs prétendre que nous faisons face à de nouvelles réalités quand, dans les faits, surtout en ce qui se vit présentement au Québec, il n'y a rien de nouveau sous le soleil. Comment se fait-il alors que nos gouvernants n'ont rien compris? Ne savent-ils pas de quelle manière mettre fin à ce qu'ils qualifient de « crise »? L'histoire n'aura donc servi à rien?

Administrer le Québec, ce n'est pas de faire de la politique à des fins partisanes ou de faire de bonnes affaires. 8 millions de québécois sont en quête d'administrateurs compétents, brillants, revendicateurs, de bons négociateurs et aptes à mobiliser la population autour d'un projet commun. Notre gouvernement est trop bête pour voir que cette relève de qualité est aujourd'hui membre de la FEUQ, de la FECQ ou de la CLASSE.

lundi 21 mai 2012

Désobéissance civile : qu'ossé ça s'ti?

Combien de commentaires n’avons nous pas subis, ces derniers jours, portant sur la désobéissance civile? Mais plus encore, combien de mauvais commentaires? Voilà maintenant que la désobéissance civile est devenue synonyme de chaos, de violence de désordre et d'agression. D’où peuvent nous venir de telles opinions? On remarque que ce type «éditorial», charrié par certains médias, ne repose sur aucune connaissance du sujet, mais uniquement sur une peur viscérale de ce qui bouge et se meut. On confond les actes de noblesses et la rupture. Si le concept de désobéissance civile est confondu avec la violence n'est-ce pas en raison du manque évident de culture des auteurs de billets d'opinion? Ces derniers, ou dernières, ne nous font-ils pas plutôt part de leur désordre psychologique, de leur angoisse ou de leur crainte personnelle à défaut de tout contenu?

Thoreau, Hannah Arendt, Gandhi, Saint-Augustin, Landza del Vasto et combien d'autres, n'ont-ils pas concouru ou fait la promotion des mérites de la désobéissance civile et de la non-violence? Car la désobéissance civile est étroitement liée à la non-violence. J.F. Kennedy durant les primaires ne s’est-il pas servi d'un argument basé sur la désobéissance civile, contre la ségrégation religieuse, pour se faire élire? Pour sa part Albert Einstein déclarait : «Ne fais jamais rien contre ta conscience, même si l’État te le demande»?

Mais la meilleure, une citation qui s'applique, on ne peut mieux, à l'actuel gouvernement libéral et à son «Prince», Jean Charest est la suivante: elle est de Confucius, qui, à défaut d'avis contraire, était plutôt conservateur sur le plan philosophique et politique:

«Si le prince est lui-même vertueux, le peuple remplira ses devoirs sans qu’on le lui commande; si le prince n’est pas lui-même vertueux, il aura beau donner des ordres, le peuple ne le suivra pas».

Se pourrait-il, la question se pose, que notre «Prince» ait perdu toute crédibilité? Se pourrait-il aussi que la population du Québec en arrive à la conclusion, qu’en ce qui a trait à la vertu, aucun ministre, aussi «Libéral» soit-il, n’est en mesure de nous entretenir d’un tel sujet? Dans un tel contexte, que nous reste-t-il comme moyen pacifique, afin de lutter contre ce gouvernement, sinon la désobéissance civile?

vendredi 18 mai 2012

Lise Thériault, ministre du Travail, annonce-t-elle une réforme parlementaire?

En modifiant en profondeur les règles relatives à la représentation des associations patronales et syndicales au Conseil d’administration de la Commission de la construction du Québec (CCQ) ainsi que celles devant menées à la conclusion des conventions collectives de travail dans l’industrie de la construction, la ministre du Travail ainsi que ses confrères et consœurs, ministres et députés, ne se prononcent-ils pas sur l’incohérence et le déficit démocratique prévalant à l’Assemblée nationale du Québec?

Bien sûr que non, ce genre de politicien n’est là que pour « awoir l’air de … » et « faire de la figuration ». Depuis nombre d’années, nous savons très bien que le ministère du Travail n’est qu’une dépendance du cabinet du premier ministre d’où le peu de préoccupation pour ce dernier au moment de faire un choix sur les qualités de celui ou celle qui détiendra le siège. Cela est tellement vrai, qu’à une certaine époque lors de la composition du cabinet ou lors d’un remaniement ministériel, parmi les premiers à être nommé on retrouvait le ministre du Travail. Aujourd’hui, les médias n’en font même pas état. C’est en accédant au site internet du gouvernement que l’on apprend le nom de la personne sélectionnée. Faites l’expérience…

Dans le cas qui nous occupe, madame Thériaul, fais à l’industrie de la construction une démonstration de ses grandes valeurs à l’endroit de la démocratie. Sans doute, que virtuose en ce domaine elle peut le faire, mais ce qui demeure le plus important c’est que si l’on a arrogance de se permettre de faire la leçon a quelqu’un sur un sujet donné, ne devient-il pas, en contrepartie, nécessaire de se soumettre soi-même aux règles que l’on impose aux autres? Dans le cas contraire, nous devons conclure que la personne qui nous fait la leçon n’a tout simplement pas compris ce qu’elle fait ou livre une commande pour un tiers. Pour ma part, je n’accorderai aucun qualificatif à ce comportement et j’en laisserai plutôt le soin au lecteur après que ce dernier ait pris connaissance des lignes qui suivent.

Il faut reconnaître que la ministre du Travail, madame Lise Thériault, aura omis de parler des fondements du projet de loi 33. Elle a plutôt attiré l’attention du public sur le placement syndical, sujet sur lequel elle semblerait faire une fixation ou un blocage, ce qui lui a permis de prendre d’importantes mesures antidémocratiques Malheureusement les médias ont joué le jeu du gouvernement avec les conséquences qui s'en suivent: un gouvernement devenu arrogant qui ne respecte plus les règles démocratiques... à qui la faute?  En effet, les modifications apportées à la Loi1 ne s’expliquent aucunement dans le cadre d’une société ou l’ensemble des instances repose sur le principe de la représentativité. Pour le lecteur moins familier avec l’industrie de la construction, il est nécessaire de dire que les travailleurs et les travailleuses de l’industrie de la construction se répartissent en cinq (5) associations syndicales appelées « association représentative ». Aux trois ans les travailleurs et les travailleuses sont appelés à voter pour l’association représentative de leur choix. La représentativité des associations est à ce jour la suivante. De plus, j’ai indiqué le nombre de sièges dont disposaient les associations avant et après l’adoption du projet de loi 33

Nom de l’association              Représentativité          Sièges avant       Siège après
FTQ-Construction                         43%                               2                     1
CPQMC-International                    26%                              2                     1
CSD-Construction                         14%                               1                     1
CSN-Construction                         10%                               1                     1
SQC                                                6%                                1                     1

Dans le cas qui nous occupe, peu importe le nombre de personnes que représente une association, elle possède le même nombre de votes au Conseil d’administration de la CCQ. Ainsi une association représentant 43 % des constituantes possède le même nombre de votes que l’association qui représente 6 % des constituantes. On ne tient plus compte du nombre de personnes qui paient pour maintenir en place la CCQ. Ceux qui dégagent 44 % des argents nécessaires à l’administration et au fonctionnement de la Commission possèdent le même nombre de votes que ceux qui en représentent 6 %. On fait fi du choix que font les travailleurs et les travailleuses d’appartenir à une association, de l’idéologie qu’elle représente et des valeurs qu’elle fait valoir.

Lors de la Commission parlementaire, la ministre du Travail a entretenu « le peuple » sur « sa » vision d’un conseil d’administration en comparant celui de la Commission de la construction avec celui d’une corporation. Je comprends que provenant du milieu des chambres de commerce et du monde des affaires (enfin affaires dans le sens de…) elle connaisse ce type de conseil d’administration, mais en faire une vérité absolue s’appliquant à un organisme comme celui de la Commission de la construction du Québec, il y va d’un manque de culture évident en ce qui à trait aux processus décisionnels en démocratie.

En ce qui a trait à la signature des conventions collectives, on doit représenter plus de 50 % des travailleurs et trois associations représentatives afin de conclure une convention. Ainsi, la FTQ-Construction et le Conseil provincial qui représentent à eux seuls plus de 69 % des travailleurs et des travailleurs de la construction ne pourraient signer une convention, mais trois associations représentant 50,1 % des salariés le pourraient.

Comparons maintenant avec le monde politique :

À titre d’exemple, lors des dernières élections provinciales, le vote populaire s’est exprimé de manière suivante en pourcentage distribuant le nombre de sièges par parti de manière suivante:


Nom du parti                     Nombre de sièges                        Résultat du vote
PLQ                                            66                                              42,8%
PQ                                              51                                              35,17%
ADQ                                            7                                              16,37%
QS                                               1                                                 3,78%

Gardons aussi en mémoire que le gouvernement libéral a été porté au pouvoir avec seulement 42 % du vote madame Lise Thériault a été élu, dans son comté d’Anjou, avec 50,44 % du suffrage exprimé soit 13 082 votes.

Comment se fait-il alors que selon le pourcentage des voix exprimé se retrouve-t-on avec une Assemblée nationale constituée de la sorte. Si la ministre a raison de défendre son mode démocratique, il devient alors nécessaire que chaque partie ait un vote et que tous doivent s’entendre afin d’adopter une loi. Non?

Non bien sûr. Il faudrait plutôt un vote proportionnel selon les aspirations du peuple. En premier lieu, le gouvernement du Québec avec son actuel 42 % de suffrage exprimé devient un gouvernement minoritaire, du moins sur le plan de la légitimité. Il a un score plus faible que celui de la FTQ-Construction. Voilà à ce que ressemblerait le visage de l’Assemblée nationale du Québec si l’on parlait d’une proportionnelle en son sens brut :

Parti libéral su Québec                               53 sièges
Parti Québécois                                          43 sièges
Action démocratique du Québec                 9 sièges
Québec solidaire                                          5 sièges
Parti vert du Québec                                    3 sièges

Si la ministre du Travail défend de tels principes, qu’elle ait le courage d’exiger une réforme parlementaire. Pourquoi n’applique-t-elle pas ses grands principes à ses propres institutions ? Pourquoi ne nous entretient-elle pas sur son gouvernement qui n’a que 42 % du vote populaire ? Mieux encore, le PLQ n'a obtenu que 24% des votes des électeurs inscrits sur la liste électorale et dans 34 comté ou ils ont un député, ce dernier n'a pas obtenu 50% des suffrages exprimés. Monsieur Charest gouverne avec l'appui de 1 électeur sur 4. Elle fait la leçon aux autres en matière de démocratie, elle se permet de colporter des ragots pour mieux arriver à ces fins, elle fait partie d’un gouvernement qui ne cesse d’être aux prises avec des scandales de toutes sortes. On n’a jamais vu autant de ministres démissionner dans un gouvernement en raison d’autant de scandale. Mieux encore, voilà un ministre de la santé qui a démissionne pour se retrouvé dans le secteur privé de la santé et une vice-première ministre qui démission pour se retrouver aussi lié à d’anciens intérêts, une ministre de l’Éducation et vice-première ministre qui démissionne en raison de son incapacité de gérer une crise étudiante, un ministre qui démissionne pour des accusations de fraude et d'autres encore. Et une ministre de ce parti se permet de nous faire la leçon. Sachant de plus que les dispositions de la loi 35 qui devaient épurer l’industrie ne servent à rien, comme je l’avais prévu et écrit dans un texte antérieur, il y a de quoi d'interroger.

Mais plus encore, pourquoi chaque partie politique n'aurait-il pas le même nombre de député siégeant à l'Assemblée nationale du Québec? Si voter pour une association « représentative » et insistons sur ce dernier mot, n'a aucune signification, pourquoi y aurait-il une différence pour les libéraux.

Lessard, Hamad, Thériault, Cherry et Lemieux

Il est temps de mettre fin à ces discours d’hypocrites. Il devient évident que la ministre du Travail ne connaissait pas véritablement la protée des gestes qu’elles posaient au moment ou elle a déposé son projet de Loi. On aura qu’à revoir les vidéos de la Commission parlementaire pour bien saisir la mission qui lui était dévolue: parler uniquement du placement et évacuer les autres dispositions qui visent a créer d’importants remous dans l’industrie de la construction. Quelqu’un a donné l’ordre de saboter l’industrie aux profits des petits amis, nous savons que les textes du projet de loi ne proviennent pas du cabinet de la ministre. Madame Thériault n’avait ni les connaissances, ni la compétence pour mener à bien ce projet. Bon nombre des dispositions de la loi ont été construites par la Commission de la construction du Québec. Cette dernière était d’ailleurs en conflit d'intérêts parce qu'elle se faisait transférer 190 millions de dollars du Fonds et du Plan de formation. Dès l'adoption du projet de loi. Et Diane Lemieux qui se permet de dénoncer de possibles conflits d'intérêts chez les autres. Ce n’est pas la première fois que les gouvernements, libéral ou péquiste (ou CAQ se sont les même qui ont changés de parti politique), agissent de cette façon. Nous avions vécu la même réalité avec les ministres, Laurent Lessard, Sam Hamad et Diane Lemieux, ou encore bien avant avec le ministre Normand Cherry. Voilà pourquoi, le cabinet du ministre du Travail demeurera l’antichambre du cabinet du premier ministre.

1 Loi sur les relations du travail, la formation professionnelle et la gestion de la main-d’œuvre dans l’industrie de la construction (L.R.Q. c. R-20)