vendredi 29 juin 2012

Diane Lemieux crache en l'air et le reste suit: «SPLASH »


À quelques reprises déjà madame Diane Lemieux, PDG de la Commission de la construction du Québec, s'est permis de tenir des propos tendancieux et teintés de mauvaise foi, diront certains. Pour notre part, nous nous bornerons de les qualifier d'incendiaires et de non fondés. Notre interprétation tient-elle la route? Voyons plus avant. Première observation, Madame Lemieux connaît-elle les règles applicables quant au "devoir de réserve". Au moment ou elle occupe le poste de PDG de la Commission de la construction du Québec, poste secondaire nous en conviendrons en raison de la structure de l'appareil, elle se permet quand même d'accuser, de menacer, de vociférer sans qu'aucun élément objectif vienne à l'appui de ses déclarations. Est-ce une question d’entendement, ne peut-elle concevoir que c'est elle qui est sous la gouverne d'un conseil d'administration et non le contraire? Une question d'égo? Laissons la reine à Ottawa, quand même... ici nous vivons en démocratie.

Ne fait-elle pas, non plus, la distinction entre les employés de la Commission et les parties composant l'industrie de la construction qui à même leur salaire ou leur profit fait vivre la Commission? Et pour preuve: elle menace certains membres du conseil d'administration, pendant que les employés sont dans la rue. Elle est rabrouée par la CRT, elle se retrouve avec une plainte pour négociation de mauvaise foi, le travail au noir foisonne, l'industrie est en pénurie de main-d'oeuvre: ne s'agit-il pas d'un manque évident de savoir-vivre et d'intelligence politique?


Elle veut contrôler le conseil d'administration

Insatisfaite du fait que des membres du conseil d'administration n'ont pas voté dans le sens ou elle le désirait, lors d'une séance du conseil, Diane Lemieux tente une manœuvre d'intimidation. Comment peut-on accepter qu'une personne au service du public et sous la gouverne d'un conseil d'administration, dont les membres sont nommés selon les termes de la Loi, puisse exiger de la part de ce conseil d'obtenir le vote selon ses caprices? Elle prétend alors que certains membres du conseil d'administration sont en conflit d'intérêts. Pourtant, on pourrait soulever exactement l'argument contraire. En effet, des allégations des plus sérieuses circulent voulant que Diane Lemieux ait participé au comité de sélection et ait passé en entrevue, certains membres de «son» conseil d’administration avant que la ministre du Travail, Lise Thériault, ne procède à leur nomination. Les règles applicables en matière de délibérations démocratiques sont plutôt à l'effet contraire, sinon, en l'espèce, on comprend que Diane Lemieux désire, ni plus ni moins, que faire main basse sur le délibéré de «son» conseil, ce qui est inadmissible. Mais plus encore, cela démontrerait la faiblesse de caractère de la PDG de la Commission, afin de mener «sa machine» sans en référer aux payeurs, aux bailleurs de fonds, à ceux qui vivent de l'industrie et la font vivre. La «lionne» (ridicule les totems, non?) ne serait plus alors qu'une taupe... du ministère du Travail. De même, de récentes déclarations provenant de différentes associations syndicales et patronales nous confirment que la ministre du Travail a refusé de nommer des personnes d'expérience au conseil d'administration, remettant la CCQ entre les mains de bon nombre d'administrateurs qui n'ont pas les connaissances requises pour assumer adéquatement leur rôle.


Des déclarations outrancières

C'est pourquoi, quand on lui résiste, madame Lemieux y va de déclarations outrancières, nous permettant de constater son inaptitude à défendre les intérêts de la plus importante industrie au Québec. À titre d'exemple, à la suite d'un différend survenu au conseil d'administration, Madame Lemieux se permettait de faire parvenir un courriel au directeur général de la FTQ-Construction, Yves Ouellet contenant le texte suivant :

« À défaut de vous discipliner et d’arriver au 21e siècle, je vais débusquer et démasquer tous vos maudits conflits d’intérêts »,. 
Et plus loin:

« Je vais ouvrir des débats pas mal plus grands que tu ne le crois. Et je crois itou que ces débats pas mal plus grands vont atterrir dans ta et votre cour. La mienne est clean (sic). Pas la vôtre »,


Diane Lemieux doit témoigner à la Commission Charbonneau

Voilà qui est intéressant et voilà aussi pourquoi nous demandions que Madame Diane Lemieux soit assignée comme témoin lors de la reprise des auditions de la Commission Charbonneau. Les déclarations qu'elle se permet démontrent qu'elle perd le cap, car, même si ce message fut adressé par un courriel, plutôt que sur une lettre portant l'entête de la CCQ, cela ne l’autorise pas pour autant à dire des âneries. En contrepartie, elle doit s’exprimer, dénoncer, révéler, enfin dire ce qu'elle sait. En bref, elle doit désormais parler. Mais le plus savoureux, c'est que le directeur général de la FTQ-Construction l'a invité à le faire, à causer, à bavasser, à livrer, à dire, à se manifester vocalement. Mais Diane Lemieux s'est murée depuis dans un profond silence... Pourquoi? Curieux non? Tout simplement parce qu'elle n'a rien à dire. Elle est en manque de se créer une respectabilité et une crédibilité qui lui font désormais défaut.


Pendant ce temps à la ville de Montréal

Pour notre part, nous osons croire que madame Lemieux ira témoigner devant la Commission, c’est impératif. À ce moment, il faudra bien qu'elle réponde à de nombreuses questions. Tient, une me vient en tête: dans le débat qui persiste depuis quelques années et qui a refait surface ces jours-ci, en raison d'un différend opposant le Maire Tremblay et Monsieur Jacques Duchesneau, ne serait-il pas intéressant d'entendre l'ex-chef de cabinet du maire de Montréal, Diane Lemieux, nous entretenir de certains faits? N'y a-t-il pas des dossiers d'intérêts publics sur lesquels elle pourrait nous éclairer? N'a-t-elle pas occupé un poste névralgique durant des années troubles? N'est-il pas étonnant que Diane Lemieux se permette de tenir des propos aussi tendancieux au sortir de son poste à l'administration d'une ville ébranlée par des scandales et des allusions de "collusion", ce dernier mot en étant un qu’elle affectionne particulièrement? Pourquoi agit-elle de la sorte en ce moment, pour faire oublier son passé? À-t-elle un passé?


Question finale

En résumé la question se pose de manière suivante: plutôt que de nous entretenir de conflits d'intérêts inexistants et de proférer d'inutiles menaces, pourquoi sommée de s'expliquer préfère-t-elle le mutisme, l'aphasie, la sourdine? Qu'elle vienne donc nous entretenir de ce qu’elle sait sur les conflits d’intérêts et par la même occasion sur ce qui se passait à la ville de Montréal au moment ou elle occupait le poste de chef de cabinet du maire Tremblay. Insinuer et s'attaquer à la réputation des autres, voilà ce qui meuble le quotidien des ratés de ce monde. Puisque madame Lemieux ne se considère pas de la sorte, qu'elle «déclame» et nous serons «tout ouï».

À moins bien sûr que...



1 commentaire:

  1. Vraiment un autre superbe article concernant "La Lemieux"...

    Bravo et merci M. Goyette....

    - 1 des 600

    RépondreSupprimer