lundi 21 mai 2012

Désobéissance civile : qu'ossé ça s'ti?

Combien de commentaires n’avons nous pas subis, ces derniers jours, portant sur la désobéissance civile? Mais plus encore, combien de mauvais commentaires? Voilà maintenant que la désobéissance civile est devenue synonyme de chaos, de violence de désordre et d'agression. D’où peuvent nous venir de telles opinions? On remarque que ce type «éditorial», charrié par certains médias, ne repose sur aucune connaissance du sujet, mais uniquement sur une peur viscérale de ce qui bouge et se meut. On confond les actes de noblesses et la rupture. Si le concept de désobéissance civile est confondu avec la violence n'est-ce pas en raison du manque évident de culture des auteurs de billets d'opinion? Ces derniers, ou dernières, ne nous font-ils pas plutôt part de leur désordre psychologique, de leur angoisse ou de leur crainte personnelle à défaut de tout contenu?

Thoreau, Hannah Arendt, Gandhi, Saint-Augustin, Landza del Vasto et combien d'autres, n'ont-ils pas concouru ou fait la promotion des mérites de la désobéissance civile et de la non-violence? Car la désobéissance civile est étroitement liée à la non-violence. J.F. Kennedy durant les primaires ne s’est-il pas servi d'un argument basé sur la désobéissance civile, contre la ségrégation religieuse, pour se faire élire? Pour sa part Albert Einstein déclarait : «Ne fais jamais rien contre ta conscience, même si l’État te le demande»?

Mais la meilleure, une citation qui s'applique, on ne peut mieux, à l'actuel gouvernement libéral et à son «Prince», Jean Charest est la suivante: elle est de Confucius, qui, à défaut d'avis contraire, était plutôt conservateur sur le plan philosophique et politique:

«Si le prince est lui-même vertueux, le peuple remplira ses devoirs sans qu’on le lui commande; si le prince n’est pas lui-même vertueux, il aura beau donner des ordres, le peuple ne le suivra pas».

Se pourrait-il, la question se pose, que notre «Prince» ait perdu toute crédibilité? Se pourrait-il aussi que la population du Québec en arrive à la conclusion, qu’en ce qui a trait à la vertu, aucun ministre, aussi «Libéral» soit-il, n’est en mesure de nous entretenir d’un tel sujet? Dans un tel contexte, que nous reste-t-il comme moyen pacifique, afin de lutter contre ce gouvernement, sinon la désobéissance civile?

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