jeudi 10 mai 2012

Projet de loi C-38 et l'Assurance emploi: 60 000 000 000,00 $ plus tard

Au moment ou le gouvernement conservateur s’apprête a modifier la Loi sur l’assurance emploi (projet de loi C-38) afin de rendre encore plus difficile l’admissibilité aux prestations, il n’est pas inutile de revenir en arrière et de se remémorer de quelle manière les gouvernements successifs on agit de manière à pénaliser injustement ceux qui se retrouve sans emploi.
En premier lieu, le gouvernement ne peut imputer les modifications qu’il apporte à la Loi en raison d’un manque d’argent. On se souviendra que le fonds d’assurance emploi avait accumulé un surplus de 60 milliards de dollars afin de faire face aux obligations à rencontrer au moment ou une crise frappe. Ainsi, la caisse largement pourvue pouvait continuer à verser des prestations durant le creux de la vague. Au moment où survient une crise, ce n’est pas le temps de garnir les coffres.

Or, le fédéral a dilapidé la caisse d’assurance emploi pour rembourser diverses autres créances. Dans les faits, les travailleuses, les travailleuses et les employeurs ont financé, à même les cotisations et les contributions d’assurance emploi, le déficit fédéral. Bien que les tribunaux aient pu tenter de nous expliquer le droit s’appliquant en pareille matière, ils n’ont heureusement pas convaincu les payeurs du bien-fondé de leurs arguments et pour cause. Mais le problème persiste puisqu’il ne s’agit pas désormais d’une question politique, mais d’une question de « moralité publique » et « d’éthique politique ».

Il faut se rappeler que depuis la mi des années 1990 jusqu’à ce jour, le montant maximum des prestations est passé de 450$ par semaine à 485$ par semaine en 2012. Avec un simple 1,5% pour compenser le taux d’inflation, la prestation maximum hebdomadaire serait largement au-delà de 520$ par semaine. Mais non satisfaits d’avoir privé les chômeurs de leurs prestations, d’avoir détourné 60 000 000 000,00 $ à d’autres fins que ce dont pour lequel ces sommes étaient prélevées, les conservateurs vont rendre l’accès aux prestations d’assurance emploi encore plus difficile à obtenir.

Si le gouvernement Harper remettait les 60 milliards de dollars à la caisse de l’assurance emploi, comme cela devait se faire, il n’y aurait nul besoin de pénaliser ceux qui sont aux prises avec la déchéance économique encouragés par nos élites politiques. L'hypocrisie est à l'honneur : On chiale contre les fermetures d'usines et la délocalisation et l’on chiale aussi contre les chômeurs qui en subissent les contre coups. J'adore les éditorialistes...

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