En premier
lieu, le gouvernement ne peut imputer les modifications qu’il
apporte à la Loi en raison d’un manque d’argent. On se
souviendra que le fonds d’assurance emploi avait accumulé un
surplus de 60 milliards de dollars afin de faire face aux obligations
à rencontrer au moment ou une crise frappe. Ainsi, la caisse
largement pourvue pouvait continuer à verser des prestations durant
le creux de la vague. Au moment où survient une crise, ce n’est
pas le temps de garnir les coffres.
Or, le
fédéral a dilapidé la caisse d’assurance emploi pour rembourser
diverses autres créances. Dans les faits, les travailleuses, les
travailleuses et les employeurs ont financé, à même les
cotisations et les contributions d’assurance emploi, le déficit
fédéral. Bien que les tribunaux aient pu tenter de nous expliquer
le droit s’appliquant en pareille matière, ils n’ont
heureusement pas convaincu les payeurs du bien-fondé de leurs
arguments et pour cause. Mais le problème persiste puisqu’il ne
s’agit pas désormais d’une question politique, mais d’une
question de « moralité publique » et « d’éthique
politique ».
Il faut se
rappeler que depuis la mi des années 1990 jusqu’à ce jour, le
montant maximum des prestations est passé de 450$ par semaine à
485$ par semaine en 2012. Avec un simple 1,5% pour compenser le taux
d’inflation, la prestation maximum hebdomadaire serait largement
au-delà de 520$ par semaine. Mais non satisfaits d’avoir privé
les chômeurs de leurs prestations, d’avoir détourné
60 000 000 000,00 $ à d’autres fins que ce
dont pour lequel ces sommes étaient prélevées, les conservateurs
vont rendre l’accès aux prestations d’assurance emploi encore
plus difficile à obtenir.
Si le
gouvernement Harper remettait les 60 milliards de dollars à la
caisse de l’assurance emploi, comme cela devait se faire, il n’y
aurait nul besoin de pénaliser ceux qui sont aux prises avec la
déchéance économique encouragés par nos élites politiques.
L'hypocrisie est à l'honneur : On chiale contre les fermetures
d'usines et la délocalisation et l’on chiale aussi contre les
chômeurs qui en subissent les contre coups. J'adore les
éditorialistes...
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